Conférence de presse chez Hoff

Amaury devant la presse européenne

A son retour de Ferrol (Espagne), le 7 septembre, Amaury s'est rendu chez Hoff à Bayonne pour partager avec son team SNIPER la joie de ses tout nouveaux lauriers de Champion du Monde. Hasard chanceux du calendrier, tout le team world des distributeurs de Hoff était présent pour le meeting de présentation de la gamme 2010-2011 : la venue du Champion du Monde a donné encore plus de punch à leur travail et à leur motivation. Au programme, une conférence de presse et une soirée.

Parmi les invités à la conférence de presse, les médias glisse et les représentants de la FFS. Marc Farhat, directeur général de la société Hoff a tout d'abord salué ce titre historique qu'Amaury apporte à la marque SNIPER et à toute la société Hoff. "Nous avons une grande joie et une grande fierté de compter dans nos rangs ce rider exceptionnel, tout simplement. C'est un moment unique que nous voulons partager tous ensemble avec lui." Amaury est entré dans le team SNIPER dès ses débuts en compétition, en 2003 avec quelques planches pour commencer. Puis l'aventure s'est accélérée avec les promodels, et les résultats qui pointaient au compteur après son entrée fracassante sur le circuit mondial IBA en 2007. Depuis, la confiance s'est confirmée, et Amaury a à son tour exprimé sa fierté de faire partie de cette grande et belle famille de la glisse. Et il a remercié tous les membres de la société Hoff qui lui ont fait confiance au fil des années. Dès le débutde la conférence de presse, tenue tout en anglais pour communiquer avec le public consmopolite notamment espagnol, Amaury a dédié sa victoire à trois personnes qui comptent énormément pour lui et aujourd’hui disparues : son père, Matthieu Walbrou et son ami réunionnais David Legleye. Souvenir plein d'émotion, Amaury rappelant que Mat et David sont morts lors de leur voyage de retour depuis l’étape de Sintra au Portugal. Il a retracé notamment sa super année 2010, et précisément sur les détails de ses séries à Sintra. " Le ciel était avec moi, c'était immense... Le spot de Sintra est capriceux, le beachbreak est changeant et imprévisible. Il faut avoir les nerfs solides, rester concentré sans jamais relâcher son attention et la différence ne se fait pas uniquement sur le physique mais surtout sur la tactique. Lors de ma première série contre Uri Valado, j'étais mené, le chrono courait sans une vague à l'horizon et puis, miracle, j'ai scoré une excellente vague inespérée, juste à la fin de la série. Il est venu me féliciter en me disant "C'est ton année". Moi je lui ai répondu que c'était plutôt MA série!" Idem lors de sa série contre Dave Winchester: chance et technique se sont admirablement combinées pour lui. Ensuite, il a réussi à tenir concentré et bien placé devant Jeff Hubbard en demi finale."Lors de la finale contre Guilhermo Cobo, j'ai eu une mauvaise surprise lors de ma première vague, j'ai fait une erreur que je ne recommencerai jamais plus: je n'avais pas mis d'attache-palmes car les vagues s'annonçaient petites. Mais c'était sans compter sur le creux des vagues, la lèvre m'a appuyé sur la palme que j'ai perdue sans aucune solution pour la récupérer. Impossible d'aller en chercher une, j'aurais perdu trop de temps. J'ai donc surfé toute la série avec une seule palme! Cela me gênait surtout pour remonter au pic, on palme beaucoup moins régulièrement et il faut tirer sur les bras au maximum pour garder de la puissance et de la vitesse. J'étais galvanisé et j'ai décidé de ne pas me laisser destabiliser par cet incident. Je gardais mon cap et j'ai eu encore la chance de pouvoir prendre une vague presque offerte par Guilhermo."

Et puis, la suite on la connaît: la sortie de l'eau porté aux nues par Ben Player et Jared Huston, son unique palme à la main, l'émotion de Mike Stewart, l'euphorie de ses supporters, les cris du public et les larmes qui montent aux yeux parce que c'est fou, c'est énorme, c'est gagné! "Etre le seul Réunionnais sur le circuit, ça n'a pas d'importance quand on est porté et soutenu par les autres, qui ont un grand fair play et l'esprit sport. J'ai vécu cette compétition dans un cocon de bonnes ondes: j'étais avec les frères Hubbard et Jacob Romero. On était bien logés, dans une maison superbe, accueillis et dorlotés par des Portugais généreux et hospitaliers qui géraient admirablement toute l'intendance. On n'avait qu'une chose à penser : la compétition. Et puis il y avait tant de personnes qui pensaient à moi, même très loin: ma famille, mes amis à La Réunion, les amateurs et les supporters de partout, toutes ses bonnes ondes qui vibraient autour de moi. Et puis le Ciel... auquel je crois profondément." Il a aussi parlé de ses deux projets futurs : faire en sorte que le titre IBA soit reconnu par Le Ministère de la Jeunesse et des Sports et arriver à faire aboutir le grand projet d'une étape IBATOUR à La Réunion : encore des challenges et des défis pour lesquels Amaury va se mobiliser à fond. Et on sait que quoi il est capable quand il veut! « Tout ce que je fais, je ne le fais pas pour moi. C’est d’abord pour le bodyboard, ce sport-passion, qui est toute ma vie. Ces projets sont pour le sport Français, pour tous les bodyboarders de mon pays qui ont besoin de reconnaissance et d’encouragements. Et pour mon île, La Réunion, qui a un énorme potentiel tant par ses spots fabuleux, sur lesquels je surfe toujours avec le même bonheur depuis plus de 15 ans, que par ses riders d’un excellent niveau. Je ne veux pas porter seul ces lauriers, il faut les faire pousser et porter du fruit. Avec ce titre, j’ouvre juste une nouvelle page dans l’histoire de ce sport, je veux créer de nouvelles opportunités, donner envie d’oser. Sinon, ça sert à quoi d’être le champion? » Cliquez sur le lien pour retrouver l'ITW qu'Amaury a accordé à Stéphane Michaux pour Bodyboardpro.com